Aller mal et le faire bien !

Aujourd’hui je déprime (enfin c’était lundi). Je n’ai pas de raison particulière. Mes soucis de la semaine dernière sont derrière moi. J’ai un travail, un toit, des animaux que j’aime, des amis, une famille. Bref, je n’ai pas de raisons, mais je déprime. Et ça, je n’ai compris que récemment que c’était tout à fait normal.

Ceci est une illustration, je n’ai pas acheter ça. Il y avait aussi des chips.

La semaine dernière était dure. Mon chien Loki était très malade. Mardi j’ai couru chez un veto, puis chez un laboratoire d’analyse, puis de nouveau chez le veto, puis dans une clinique spécialisée à 1h30 de route pour le faire hospitaliser et opérer. Je ne l’ai récupéré que dimanche. Nous ne nous étions jamais séparés plus de 24h. Ce chien est mon meilleur ami, il est entré dans ma vie au moment où j’en avais le plus besoin. Cette semaine sans lui était donc plus que compliquée.

Et maintenant que je l’ai retrouvé, pourquoi suis-je toujours aussi mal ? Pourquoi n’ai je envie de rien ? Hormis me cacher sous la couette jusqu’à ce que ça passe. Bon j’ai un terrain favorable en fin de dépression (ou début de guérison), mais ces questions valent aussi pour la dépression. Je me sens mal, déprimée, seule, vide. Et pourtant, je le vis bien. Vous voulez connaître mon secret ?

Déjà je ne me sens pas mal au point d’avoir des envie de suicide, des idées noires, vouloir que tout s’arrête. Si c’est votre cas ne restez pas seuls ! Parlez en à quelqu’un ou appeler les urgences, je sais que c’est effrayant de ressentir cela, en parler à quelqu’un de confiance m’a beaucoup aidé.

Mon secret vient surtout de l’acceptation. Voyez vous, vouloir être heureux en tout temps est une utopie. Ce n’est pas possible de ne jamais déprimer, ne jamais être las, ne jamais se sentir seul. Même si vous avez tout ce que vous désirez et que vous êtes globalement heureux dans votre vie, vous aurez ces petits coup de blues, ces sautes d’humeur, cette mélancolie. Une fois dans l’année, la semaine ou la journée, vous vous sentirez mal. Mais quand on est globalement heureux, il est plus facile de voir ces petits moments comme passagers. Pour les autres, moi y compris, nous avons l’impression que ces moments de déprime sont notre quotidien et qu’on n’en sortira jamais. Mais ce n’est pas le cas. Et le meilleur moyen de passer à travers cet orage, qui peut paraître être une tempête, c’est d’accepter que nous ne sommes pas des faiseurs de temps. Et puisque nous ne pouvons rien y faire, pourquoi nous épuiserions nous à être en colère contre nous meme ou à rejeter ces émotions négatives ?

Il faut les accueillir comme de vieilles amies. Lutter contre nos émotions est contre productif. On ne commande pas forcément ce que l’on ressent, la joie, le bonheur, la tristesse, l’empathie. En revanche on peut choisir notre réaction fasse à ces émotions. Se laisser submerger ou les accueillir en attendant qu’elles passent, car elles passeront inéluctablement. C’est aussi parce que les émotions sont éphémères qu’elles sont précieuses. Bonnes ou mauvaises.

Alors après avoir dépéri sur mon canapé toute la matinée, à me demander pourquoi je me sentais mal et comment je pourrai aller mieux, je me suis dis : quite à aller mal, autant le faire à fond !

Alors je suis allée acheter des bonbons, des chips, du soda pour me goinfrer de saleté en regardant des comédies romantiques sous la couette en ce jour pluvieux qui me donne envie de devenir poète. Bon j’aurai aussi pu le faire avec des crudités pour éviter de me tuer à petit feu mais j’ai agis sur l’instant c’est pas ma faute ! Je digresse, mais vous me comprenez je pense. Et je vais mieux ! Je suis dans l’instant présent, je ne me torture plus l’esprit pour savoir comment j’ai fais pour en arriver là. Au fond on s’en fout un peu non ? De toute façon je ne suis pas bien, savoir comment c’est arriver et analyser sans cesse mes pensées ne m’aidais pas. En acceptant d’aller mal, je le vis mieux et je vais mieux que ce matin. Cela m’a même donner envie d’écrire un article. Ce ne sera certainement pas l’article de l’année, mais ce n’est rien. Il me ressemble et j’avais envie de vous partager cela.

Pour aller bien, il faut accepter d’aller mal parfois. Parce que notre cerveau fonctionne ainsi. Notre humeur est fluctuant, parfois sans raison nous sommes tristes ou joyeux. Et c’est normal. On veut nous faire croire que nous nous devons d’être constamment heureux. Ce n’est pas humain. Et ça nous fait culpabiliser. Alors que nous n’avons aucune raison de culpabiliser, tout ceci est normal. À nous de trouver ce dont nous avons besoin pour parcourir cette tempête sans trop de casse.

NB : ceci est une astuce à utiliser pour les coup de blues et déprimés passagères. Évidemment on ne guérit pas de dépression ainsi ou on mourra de diabète bien avant. Mais ! En retira,t la malbouffe de l’équation ce conseil est un bon conseil 😉

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